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elle balade le chien...
monsieur et madame bobos "dec*thl*n" sur leurs vélos avec hortense sur le porte bagage de papa bobo avec son p'tit casque, comme maman bobo...
"hortense! regarde, il y a un chien!"
"dis bonjour au chien, hortense!"
"ça fait quoi comme bruit, le chien hortense?"
"bonjour le chien", dit maman bobo!elle passe avec le chien...
hortense la regarde, hortense répond à son sourire....hortense apprend les gens...elle rigole dans sa tête...
la prochaine fois, elle oubliera de raccourcir la laisse.."regarde les vélos", le chien!"
"dit bonjour aux vélos, le chien!"
"ça fait quoi comme bruit, le chien, un bobo qui se casse la gueule en vélo???"mais non!
parcequ'il y à hortense...
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quelques fois elle se demande...
oui...
toute cette rage accumulée qui se déverse sur elle...
elle ne sait comment l'endiguer, elle ne sait pourquoi elle vient
elle croit qu'elle a fait de son mieux, elle croit qu'elle peut faire ce qu'elle veut, quand elle veut...mais non...
il suffit d'un instant, d'un geste, d'une parole, ou pas...
ça enfle, elle se rebiffe, et le flot se gonfle et se s'étend, elle ne comprend pas... ou plutot, elle comprend, mais elle ne sait pas pourquoi sur elle...
elle croit que juste l'amour, ça suffit pour être aimé, elle croit qu'être aimé suffit pour être heureux..mais tout est faussé...
et c'est quand tout lui semble joyeux et limpide, quand la tendresse rayonne, quand elle croit que , non, plus jamais... la rage...
parceque la vie est dure, parceque la fatigue, parceque tout n'est pas, au moment où on le voudrait, comme on le voudrait...
quelque fois lui, ou elle ou qui sais je...parcequ'elle ne sait pas se défendre quand elle ne comprend pas
parcequ'elle ne comprend pas pourquoi elle devrait se défendre
parcequ'elle ne sait pas pourquoi ces attaques soudaines...petite, elle croyait juste que si elle aimait les gens, elle n'aurait jamais à souffrir, mais ces filles, juste pour le plaisir, qui lui arrachaient les cheveux...
et puis elle a cru qu'en évitant les fielleux, les problèmes étaient résolus... mais la rage ne s'affiche pas, elle se dissimule et tout à coup se déverse, elle vient de là, le plus fleuri, le plus attrayant, obscurcissant d'un coup tout ce bleu, cette lumière..elle n'a d'autre défense que les larmes
elle se sent si nulle...
le désarroi....
...savoir comment cette rage, pour que seule la tendresse ....
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chaque soir,
à l'heure où la campagne est plongée dans la pénombre, je dirais même dans la noirceur la plus obscure,
à cette heure fatale où cendrillon s'est déja farci le crapaud parceque le prince s'etait trompé de conte,
où la rocade rugit, parcequ'elle n'a que ça à foutre,
à l'heure où les pigeons roupillent, et les hiboux s'envolent en protestant, tandis que les souris en profitent pour investir mon dessous d'évier avant de se répandre en rangs serrés dans mes diverses étagères, laissant derrière elles des preuves tangibles de leur occupations éphémères, mais néanmoins habituelles,
à cette heure là, disais je donc, elle se précipite avec moi pendue au bout de sa laisse et part en zigzagant à travers les 2000 mêtres carrés que constitue le domaine qui entoure ma maison...
au bout de sa course folle et sans issue :un hérisson !
car personne à ce jour n'a pu répondre à la question qui la taraude, chaque soir à la même heure, et qu'elle n'a de cesse de vouloir élucider:
"mais il est où le cucul? elle est où la têtête???
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à table, elle voulait raconter son altercation avec sa cadre, juste pour partager, mais il a monté la radio, quelque chose aux infos, oui...
elle voulait le dire aussi à Elle qui est venue la voir, et puis courir un peu... mais sa phrase est restée en suspens quand Elle s'est levée, Elle avait un truc à voir dans sa chambre qui ne pouvait attendre...
elle le racontera lundi à son amie, à la pose...
les amies, c'est fait pour ça... oui....
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ce soir je pense à elle...
ses yeux bleux qui fixent la bas quelque chose que je ne vois pas
ses cheveux encore très beaux qui tombent en boucles au creux de son cou
ses mains fines et affairées qui pendent sur sa blouse verte...
et puis ils sont venus la chercher...
j'ai pu lui tenir un peu la main sans qu'elle la retire
j'ai pu lui dire combien on l'aimait, combien je l'aimais, elle a peut être entendu, sa bouche s'est crispée...
une larme a roulé sur sa joue si creuse...une pneumonie qu'ils ont dit...
les médicament ont tués la bête qui lui rongeait les entrailles, mais le choc a été trop fort...
"j'ai des microbes, n'approche pas..", à peine un souffle, à peine audible...
maintenant ses poumons vont bien, le traitement est en bonne voie...mais dans sa tête, rien n'est plus pareil...trop fragile, trop bousculée par la vie...et ce microbe de plus, elle n'a plus la force...
sur ma messagerie, ces mots :"ils m'emportent en hélicoptère.."
je ne les ai pas effacés...
lui est aimant, "tu vas voir, on va te sortir de là ! tu vas revenir vite chez nous.." il est tendre, un peu perdu ,elle, si fragile....elle le repousse, d'un geste brusque...
et elle se balance sur le bord de son lit...les dames de l'hopital l'ont vétue pour voyager, l'ambulance va venir la chercher...elle se balance encore...
tu veux quelque chose? tu aimerais boire? tu ne manges pas???
"arrêtez tout ça! c'est ridicule"une voix que l'on espère plus, qui nous surprend par moment...à peine un souffle...
elle est partie sur le brancard...4 jours qu'elle n'a pas mangé, qu'elle n'a pas bu... la perfusion a été difficile à installer...
et ces gens qui lui parlent comme à une demeurée..."elle comprend, vous savez... juste elle ne peut pas..."elle ne peut pas communiquer... ce choc etait de trop...elle est prostrée...
petite soeur ne va pas bien... petite soeur est prise en charge dans un etablissement public de santé mentale...
je ne sais pas si c'est pour longtemps...
j'espère beaucoup...je ne pleure pas, non...ou un peu....
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elle sort en retard encore ce soir...elle n'a plus envie de courir, alors elle marche le nez au vent, la tête dans les arbres et dans la fête aux oiseaux que les soleils de printemps que l'averse magnifie rendent tapageurs..
et puis elle est là, au coin de ce batiment noir qui abrite des secrets impénétrables... elle est dans l'ombre du mur, elle regarde désespéremment de tous cotés, comme éperdue...
s'approcher, la renseigner, elle a bien le temps...-"je cherche mon neveu..."
-"il travaille? hospitalisé??"ses mains diaphanes se tordent, elle est si petite dans ses vêtements bon marché, arrangés avec goût, sans ostentation... des habits bien repassés, qui traversent le temps sans que l'usure ne les dérangent..
-"ils vont le débrancher.. je ne sais pas où le trouver.."
les larmes inondent ses joues délicates et ridées... elle la prend par l'épaule...
-" un accident? une maladie? quand? qui? on va le chercher..."sa main est douce, molle et brulante, elle la prend fermement, et doucement, se met en marche avec elle, rassurante...
"- je viens de loin, je suis perdue, je veux le voir avant..."elle se rappelle, ce jour, les examens, mort cerébrale, dons d'organes, le nom lui revient... elle l'entraine, elle suit comme une enfant, la main dans sa main serrée, elle pourrait la porter, elle est si légère, elle sourit un peu, elle raconte un peu...
-"il est jeune, 50 ans.. ses enfants, sa mère, ma soeur..."
retrouver la trace, un décès comme un autre, une greffe comme une autre, l'ammener à la porte du dernier sommeil, la laisser, un peu moins seule dans son chagrin, face à l'effroi, un petit sourire moins triste malgré tout...et repartir...
je dois acheter du pain..
mamamanamoi m'a attendu un peu plus ce soir...
et rire avec les oiseaux...la tête encore remplie des larmes silencieuses de cette inconnue...
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un homme armé abat froidement des jeunes gens inconnus , des enfants, leur père...
ces drames sont hideux...
l'homme qui a commis ces actes est monstrueux....
et de toutes parts les vivas fusent quand tous ces hommes en noir lourdement armés le débusquent et l'abattent : on a tué la bête, celle qui fait peur la nuit aux petits enfants, celle qui viole les consciences et qui réveille les mauvais sentiments, celle sur qui l'opprobre doit se déverser, et la haine aussi...
ses victimes SONT des victimes... leurs parents les pleurent et tous les pleurent avec eux... et tous hurlent leur dégout....et ces parents ont le droit de pleurer, parceque personne n'avait le droit de leur prendre leur chair.... et ce chagrin est respectable... et ma compassion est profondecomme est profonde ma compassion pour cette mère qui a enfanté ces deux garçons qu'elle a élevé comme elle a pu dans ce quartier populaire et se retrouve en prison, son enfant mort qu'elle ne peut pas pleurer parce qu'il est un ASSASSIN, qu'elle n'en a pas le droit, qu'il a commis ces crimes hideux....
et cet enfant aurait pu être le votre, vous l'auriez porter dans votre ventre, vous l'auriez chéri, et puis un jour, la vie l'aurait transormé, vous vous seriez battu pour qu'il vous reste comme celui que vous avez bercé, mais il vous a échappé, chaque jour davantage... et cet étranger qui a commis ces horreurs, vous ne l'auriez plus reconnu.... mais vous l'auriez quand même aimé, parceque c'etait votre enfant, et que, comme tous les enfants de la terre qui font des bêtises, si énorme et si horribles soient 'elles, il avait le droit d'être jugé
mais les yeux injectés de sang, la bouche vommissant des injures, le monde éructe: "à mort" et se jette sur lui et le piétine en chantant
non, je ne le pleure pas
mais...les gens bien sont contre la peine de mort, sauf si...
je suis contre la peine de mort...
point!!!je ne suis pas un gens bien....
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du 6eme étage au rez de chaussée, j'ai copiné avec une dame ce soir, je sais qu'elle arrive de damas,que sa fille vit en france et qu'elle va accoucher, et puis elle est partie, se retournant pour un au revoir de la main, son foulard bleu-marine encadrant sévérement ses jolis yeux rieurs, et sa bouche bien dessinée dans un oval d'albatre...
elle ne parle pas le français, je ne parle pas sa langue...
je rencontre chaque jour dans ce même ascenceur les mêmes personnes qui regardent leurs chaussures et ne me reconnaissent pas...
je ne la reverrai pas
je crois qu'elle me manque déja...
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selectif....
comme chaque jour ou presque, elle stationne sa voiture en bas de l'immeuble, après avoir désespèremment cherché une place convenable, un peu sur le trottoir, ou devant l'arrondi du bout du parking, en collant bien devant pour ne pas se faire emboutir... et comme plusieurs fois par semaine, elle lui monte quelques courses, ou du pain, par l'ascenceur qui la dépose dans ce 6eme étage surchauffé...
quelques mots sur le temps qu'il fait, ou sur les informations glanées sur internet, elle ne regarde plus la télé depuis que lui l'a quittée à jamais..no...mamamanamoi n'a plus envie....et puis aussi...
-"il va falloir que je descende les poubelles, elles s'entassent, ça sent mauvais!"
_???
-"je ne sais pas quand je pourrai, avec ce froid, je pourrais glisser.."la moutarde lui monte au nez... une journée de travail, les courses, se dépécher pour elle et...
-"ha! mais tu n'as qu'à attendre que quelqu'un vienne te voir! ou peut être qu'elles descendront seules, je ne vois pas de solution!"
ces faux fuyants, pourquoi ne pas dire les mots , elle n'a jamais refusé son aide....
et la sonnerie à la porte, l'infirmière pour le passage du soir...
"- ha ! vous êtes sa fille, vous êtes bien gentille de passer 2 ou 3 fois la semaine la voir..."
le comble....
-"2 ou 3 fois la semaine, en effet, je ne viens pas le lundi souvent, je ne viens que les autres jours, tous les autres jours...."
-"...?"
elle se lève pour un au revoir, elle empoigne le cabas poubelle dans le placard, stationne devant un ascenceur capricieux, se jette dans la voiture glacée, la maison noire, le chien qui pleure...le jour est long quand il est seul...le téléphone....
une voix enjouée :
-" tu t'es trompée, celle qui sent mauvais, c'est la poubelle de la cuisine...."
mamamanamoi est incorrigible....
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un samedi de courses, après une journée de boulot, comme un samedi sur trois...
et ce message sur le portable" elle n'est pas venue... ce n'est pas sérieux... mais j'etais sous la douche, je n'ai pas entendu la sonnette"
mamamanamoi a besoin de l'infirmière 2 fois par jour pour ses contentions...un peu d'oedème...et puis un appel "tu me prends des sacs poubelles?"
"je suis rendue à la voiture, c'est trop tard..."
"ha bon... tant pis"et c'est déja tard le soir, vite lui rapporter ses achats de la semaine, et filer à la maison...
se garer...
l'ascenseur....
sonner...et ouvrir avec la clé, mamamnamoi n'entend pas toujours la sonnette
un bruit de vaisselle que l'on remue, et un étrange hoquet, un rire? des pleurs?
mamamnamoi pleure toutes les larmes de son corps... non, elle hoquette de desespoir... elle ne peut pleurer, ses larmes se sont tarries il y a bien longtemps
la prendre contre moi, cette détresse poignante...
" dis moi?"
"il n'y a rien... il y a tout...."
ne plus pouvoir faire tout soi même...l'infirmière... devoir attendre, demander..sentir les forces qui faiblissent quand la rage demeure encore...être seule, toujours... ses 8 enfants... mais sont si loin, et si absents...
"je n'ai pas faim..aucun gout... aucune envie..."lui étaler ses courses sur la table, lui remettre ses jeux sur le pc qui demandaient des mots de passe incongrus, lui parler, la faire sourire, lui trouver quelque chose qui lui "fasse envie" à manger? la laisser un peu moins malheureuse, et partir
mais la laisser seule...
la vieillesse est trop cruelle...
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titange etait contente,
depuis juin, elle était passée "titulaire", une sorte d'assurance vie contre le chomage, contre le monde entier, qui te scrute, parceque tu es timide, un peu gauche, et que tu ne seras jamais bonne à rien, même si tu fais ton travail comme les autres, en y mettant plus de soin pour être à la hauteur, pour ne pas prêter le flanc aux critiques, pour ne pas démériter et conserver ton emploi que tu as si chèrement gagné
mais un jour, entre la poire et le fromage et au milieu du couloir, devant ses collègues abassourdis, la cadre de service, juste passée titulaire de justesse après un examen douloureux, et qui se doit d'appliquer à la lettre les ordres de la cadre super cadre, de haut vol elle,qui est montée dans la hièrarchie sur le dos marchepied de sa camarade ex future super cadre, de la cadre cadre, disais je, qui se doit d'appliquer les ordres de la direction, si sa carrière ne veut pas être ébréchée, ordres de la direction qui applique les consignes du ministère : il faut économiser!!!!
donc, la direction ayant décidé en accord avec les chefs chefs de service qu'une très très grosse machine coutait moins cher en rtt que du petit personnel, même payé en dessous du smic, et à qui on doit donner des primes pour rattraper le niveau si on ne veut pas passer au tribunal pour infraction à la législation sur les salaires, législation pas encore tout à fait fagocitée par les nouveaux décrets, mais que ça ne saurait tarder si on ne se remue pas le culbon
je disais donc que titange etait contente jusqu'à ce moment de stupeur:-"à partir de janvier, tu passes à 90 pour 100!!!!"
-"????"
-"c'est comme ça, ça a été décidé"!parceque titange "n'a pas de défense"...
mais là, trop c'est trop!
les collègues: "va voir la chef chef!"
elle va voir la "chef chef"
"-mon loyer? je vis seule!"
"- déja heureux que tu aies du travail"les collègues :"va voir la direction"
elle va voir la direction, ou un de ses représentants au fond d'un bureau géant, avec toute la vigueur de son désespoir
-"mais je suis "titulaire"..
-si vous n'êtes pas contente, on peut vous proposer du travail à la buanderie!"les collègues : "va voir les syndicats"
les syndicats, ils s'en foutent, ou ils ne savent pas, ou ils ne connaissent pas, ou...
au final, titange a trouvé une déléguée, une qui voulait bien voir son dossier, l'accompagner dans ses démarches, une pas virulente, non, juste compatissante, et surtout libérée de son poste à temps presque plein et qui voulait bien...et du coup
la direction:
"ha mais non, il n'en est pas question!"
la "chef chef : "ha! mais titange, tu n'as pas compris,( et sans doute tous les collègues présents non plus) on va te trouver un 10 pour cent ailleurs dans le service!
la cadre tout juste cadre : "ha mais ça va s'arranger, le temps partiel que tu as pris (que l'on t'as imposé!) on va le transformer en congé annuel, il n'y a pas de problème!!n'empêche que si titange n'avait pas protesté, avec ses yeux perdus et sa peau claire rougissante, parceque tout ça était trop dur, le temps partiel lui aurait été imposé, de fait, même sans signature...ne s'est pas présentée au travail.. temps partiel accepté de fait...
chomage partiel imposé, non compensé...
une nouvelle attaque contre le statut des hospitaliers...sournoise...et qui ouvre la porte à d'autres abus !!!!
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un plan de rigueur...
un plant de riz gore
implant de cris de guerre...
on taille là dedans
on croque par ici
les fauves sont lachés, ne savent pas s'arrêter
-on va se geler le cul, pour montrer l'exemple
-on va vous couper les bourses, les notres doivent gonfler
-vous vous trainez dans la boue, vous êtes des moins que rien, nous savons rester dignes dans l'adversité
-nous souffrons pour vous, vous n'êtes pas reconnaissants, vous êtes des ingrats !
_nous taxerons les plus faibles, les plus démunis, les plus vaincus, ils le méritent, ce sont des fainéants, ils n'ont pas su résister au courant
au courant de la finance, des vagues, des hausses, des baisses, des va et viens et puis reviens ou reviens pas, c'est un problème, mais pas le notre
-nous on a la dette, monsieur, on a une jolie dette, elle est ronde et robuste, on l'entretient, on la couve, on s'en sert, elle nous sert et nous pourlèche, elle nous bave dans le cou, vous devez vous plier à genoux, vous devez ramper devant nous, lui carresser la cuisse et lui rendre le plus beau des hommages, c'est une maitresse universelle, c'est elle...
une dette qu'on a rêvé sou par sou, pour remplir notre panse, on l'a engrossée, des parties carrée, des parties fines, elle a geint mais a plié
maintenant, elle regimbe, elle proteste, elle se rebiffe!!!
-mais vous aller la payer!!! vous aller lui faire les yeux doux, vous y laisserez votre peau s'il le faut, cette dette, c'est votre mère, c'est elle qui vous a élevé, vous devez lui rendre votre sang, jusqu'à la dernière goutte-et on en fera du boudin, et on pissera sur votre face exsangue, et on chantera des comptines, avec des mots de salle de garde
parceque le peuple, il n'existe que par notre mansuétude et on le crève , on l'immole, on le saigne si tel est notre bon plaisir....
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que d'eau....
quand tarmine n'avait encore qu'une soeur, la salle de bain ne faisait pas partie des pièces de la maison...
sans doute avait elle un frère aussi, plus grand, et un plus petit, encore au berceau..., mais ce dont elle se souvient, c'est de cette bassine métallique ou l'on faisait couler de l'eau chauffée sur le poèle à charbon en hiver, et où elle barbotait avec cette soeur, comme une fête..
elle n'avait encore que 3 ans...elle ne se souvient pas d'où son pére rapportait de l'eau...et puis elle a déménagé, la famille s'agrandissait, la pièce coupée par une cloison pour isoler les lits de la cuisine devenait trop exigüe
dans cette nouvelle maison, il y avait un puits dans la cour, et des canards qui barbotaient dans une baille, à qui on jetait l'eau de vaisselle, une haie et des fermes autour
du puits le père retirait l'eau pour la maisonnée, et des rats qui s'etaient noyés, parfois, elle n'avait pas peur des rats... le bain, c'etait dans une baille de bois, réservée à cet effet, et à la lessive aussi... le gant avec de l'eau fraiche suffisait pour la semaine...
mais déja la famille comptait 6 têtes à laver, et il fallu s'en aller, la chambre ne pouvait plus contenir davantage de lits, et la route l'hiver était longue pour le père sur son vélo, pour se rendre à son bureau...et quand la petite soeur montra son nez, le père et la mère firent les valises pour un logement plus moderne..
avec un évier ou l'on pouvait posé la bassine pour la vaisselle , et des toilettes, avec une chasse d'eau - fini la cabane en bois- dans la salle de bain, avec un lavabo et une douche!
mais la maison vit encore les têtes penchées, les yeux qui piquent et la casserole chauffée sur la cuisinière! le chauffe eau était défaillant, la douche faisait un bruit d'enfer quand l'eau montait à l'assaut, le tuyau rugissait, la pomme s'ébranlait dans un éffrayant tapage, et la piéce etait glacée...
un baquet de plastique jaune faisait une excellente baignoire où on prenait le tour chaque semaine...la cuisine etait chauffée ... ils s'ébrouaient à 8 maintenant....les parents se lavaient quand les enfants étaient couchés...des travaux de refection ont abattus la salle de bain où tarmine prend chaque jour des douches avant de partir au travail,
et c'est un joyeux tintamare qui se fait dans ses souvenirs,quand elle lève le pied pour le tremper dans l'évier, ou quand sa tête s'offre au jet du robinet pour une toilette dans le temps...
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c'etait la nuit, et tu marchais, tu avais un peu bu, tu es rentré dans cette cour, a poussé la porte sur ta droite dont le digicode ne fonctionne plus, et tu es rentré, tu as fait marcher la minuterie,et ouvert la première porte dans l'escalier, elle n'etait pas fermée à clé...ou bien, c'etait le matin, tu n'avais rien à faire, ce type est sorti dans la rue d'un pas rapide, il ne se retournerait pas, sans doute s'en allait'il au travail, et à tout hasard, tu es engouffré dans la porte qu'il venait de quitter, par la fente de la première porte sur la droite, tu as vu de la lumière, une sacoche, et entendu de l'eau couler, tu es rentré rapidement, et ressorti d'un pas assuré, un sourire narquois sur les lèvres
mais peut être étais tu dans l'immeuble, tu etais en visite, ou tu vivais là, tu es descendu pour acheter du pain, ou parceque tu devais partir, et tu as jeté un oeil à la porte en passant, tu l'as vu plusieurs fois sortir de chez elle sa sacoche à la main, il n'y avait pas de bruit, à part ceux de la rue qui commençaient à monter, et qui couvrait tes pas, tu es rentré doucement, sur la pointe des pieds, et puis tu l'as entendue, alors tu as filé, en prenant soin de ne pas claquer la porte
-tu etais habitué....
-c'etait la première fois....
-tu n'etais pas tout seul, lui guettait... vous le faisiez si souvent ensemble...
- tu etais seul, tu es toujours seul quand tu fais ça....et tu as saisi cette sacoche qu'elle avait préparé la veille au soir pour s'en aller plus vite, parcequ'elle travaille beaucoup, et n'a pas trop de temps...
mais tu n'as pas seulement volé une sacoche, un ordinateur portable encore sous garanti, un disque externe, une tablette graphique, tout ça, ça coute cher, tu le revendras bien!
tu lui a volé deux mois de sa vie, des soirées de veilles, des yeux pleins de sommeil qui s'efforcent de rester ouverts encore, le dos qui devient douloureux, les mains qui se crispent un peu...
tu lui as volé un peu de sa la confiance ...
tu lui as volé un peu de son âme, de son avenir, de ses espoirs...tu n'as pensé qu'à l'argent, tu l'as effacée, elle....
et pour ça, je te hais !!!!!!!!!
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